Afin d’officialiser l’ allégeance de Philippe Duval au maire de Cuers (lire notre article du 28 mars) Gilbert Pérugini a « consacré » l’ancien conseiller municipal d’opposition au sein de son groupe UMP majoritaire en grandes pompes devant l’ensemble du conseil municipal jeudi soir. Exit sa chaise dans les rangs de l’opposition. Une nouvelle assise au-mileu des conseillers municipaux majoritaires lui a été attribuée autour de la grande table commune des débats.
Dans son discours « d’investiture » Philippe Duval a déclaré que son passage dans les rangs de la majorité s’expliquait par le fait que la dette de Cuers a été résorbée depuis trois ans. Son combat dans l’opposition n’a donc plus de raison d’être. D’autre part il a affirmé que «ses cadres» de « Cuers 2007 » le soutenaient dans sa démarche. Bises, empoignades, accolades entre Jacques Tardivet, 1er adjoint, Gilbert Pérugini, maire, Philippe Duval et un certain nombre de conseillers sous les yeux impatients de l’opposition qui attendait que le conseil municipal consacré au budget commence enfin.
L’avis de le Rédaction : Sans nul doute, ce fut le clou de ce conseil municipal. Cette pièce de théâtre a le mérite de placer les pions de l’échiquier politique cuersois dans le bon ordre. Concernant les « cadres » auxquels Philippe Duval fait allusion… Il n’en a plus, il était seul maître à bord de sa propre barque, c’est la principale raison pour laquelle il vient de rejoindre le paquebot UMP. (lire notre article du 14 novembre 2010). Inquiétant raccourci pour un homme disparu de la vie politique cuersoise maintes et maintes fois au cours de ces 10 dernières années et qui réapparait toujours à l’approche des élections municipales… Opportuniste, trahissant ces 23% d’électeurs de 2008.

Les vrais - faux cadres de Philippe Duval
Quant à la dette cuersoise, elle est en partie résorbée par la réduction du ratio d’endettement, le remboursement des échéances de prêts et par l’augmentation de la population. C’est donc une mauvaise raison invoquée par Philippe Duval. D’autant plus que Danièle Lamarque, présidente de la chambre régionale des comptes PACA vient de citer (lire notre article du 5 février) Cuers dans le triste palmarès des cinq premières villes de la région Paca ayant toujours une dette à haut risque financier.
Pierre Bégliomini – journaliste – Agence WPM
Caricature de P. Bégliomini
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