
Jean-Paul Wiand expulsé de sa maison. Va-t-il se soumettre ?
Jean-Paul Wiand est boucher de profession. Son commerce, situé au coeur du centre ville de Cuers lui sert de vitrine afin de crier son courroux face à la justice et à l’administration. Depuis plusieurs mois, des affiches collées sur celle-ci alerte l’opinion publique sur son cas. Il se bat depuis 10 ans pour que la justice et l’administration reconnaissent le bien-fondé de son affaire : sa maison, achetée il y a 18 ans, qui existait au moment de l’acquisition de son terrain, en 1994, n’est pas construite sur sa parcelle mais sur celle achetée par leur voisin en… 2002 !
Une affaire dont les médias nationaux presse et télévision se sont faits les échos en son temps. Mais aujourd’hui la décision de justice finale est tombée sur cet homme fatigué par ce cauchemar : expulsion dans un mois et 40 000 euros à payer à son voisin sous huit jours.
Dans une lettre ouverte diffusée sur facebook, Jean-Paul Wiand déclare : « Je rends les hommes de Loi qui nous représentent responsables de la suite tragique qui peut arriver suite à la décision de justice mise en application par huissier il y a trois jours, mardi 18 septembre, soit plus de 40 000 euros à payer d’ici 5 jours avec en plus l’expulsion de ma maison le 19 novembre 2012. »
Jean Paul Wiand qui continue de se battre, accuse : « Depuis mon acquisition en 1994, les responsables de ces erreurs…, FALSIFICATIONS, c’est-à-dire : DDE de Cuers / Urbanisme de Cuers / les Domaines de Toulon (cadastre) / le Notaire de Cuers, tous étaient au courant de ces faits… Et Je précise que 5 mois d’enquête de Gendarmerie ont pu démontrer ces erreurs…ou falsifications de documents administratifs. »
Une sentence judiciaire incroyable pour jean-Paul Wiand et sa compagne : « En février, on nous disait de partir sans faire de vagues, mais nous avons trouvé certains documents compromettants. Au moment de mon achat, malgré des doutes de l’administration sur la propriété des parcelles achetées et l’implantation de la maison, l’administration a décidé de passer sous silence cette incertitude »
Aujourd’hui, c’est la mise en application de la décision de justice du 15 juin 2009 qui prend de cours le couple Wiand, même si le combat judiciaire continu. Jean-Paul Wiand expulsé de sa maison va-t-il se soumettre ? Rien n’est moins sûr… « Qu’allez-vous faire maintenant ?» lui ai-je demandé. Sa réponse ne souffre d’aucune ambigüité : « je ne me laisserai pas expulser de ma maison par les gendarmes » a-t-il répondu.
Jean-Paul Wiand est plus qu’amer, il est au bout du rouleau : « Pour mon cas, la justice a jugé en occultant en appel puis en cassation les falsifications de documents administratifs découverts et joints au dossier en appel puis en cassation. La justice a bousillé ma vie et celle de mes proches, m’ a ruiné et maintenant elle veut m’expulser de ma maison. La justice a le droit de démolir la vie des citoyens sans essayer de comprendre les dossiers qu’elle a à juger. L’affaire Dutroux n’a servi à rien N’oubliez pas, cela peut vous arriver. Honte à la justice. » déclare t-il sur son compte facebook.
L’avis de la Rédaction : Au-delà de cette affaire ubuesque, c’est le désarroi immédiat et la situation catastrophique dans laquelle va plonger ce couple de commerçants, bien connu des cuersois, dans les jours à venir par l’application de la décision de justice, qui sont préoccupants. Comment vont-ils réagir ? En lisant sa déclaration, il faudrait s’interroger et s’inquiéter sur les conséquences humaines d’un tel drame, sur l’ émotion ressentie par ce couple de commerçants et leur capacité à encaisser cette décision… Acculés dans l’extrême, la raison laisse parfois la place à l’action extrême. (à suivre… volet 2 ici – volet 3 ici)
Pierre Bégiomini – Journaliste – Agence WPM pour cuers-infos
Photos : cuers-infos.com
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