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Le pourquoi du comment de l’intercommunalité du var : « A six, ça ne passe pas » Par Gérard RICHARD – Président de l’association cuersoise « L’Alternative ».
Qui aurait pu imaginer le contraire, tant qu’un pouvoir centralisateur prendra des décisions régaliennes allant à l’encontre des attentes des élus locaux et de leurs populations, la mayonnaise ne peut pas prendre. Ces élus, ces populations cohabitent au cœur de leur territoire, sont attachés à leurs traditions, ne veulent pas forcément subir les affres de leurs proches voisins. En attachant une attention particulière à Cuers et les communes alentours, Pierrefeu, Collobrières, Belgentier, Solliès Toucas, Solliès ville, tous promis à un mariage forcé avec l’agglomération de Toulon, ou se trouve la cohérence territoriale ?
Les premières ont un patrimoine rural constitué de cultures diverses d’élevages et de vignobles, la seconde est une cité tentaculaires avec des frontières qui n’existent plus depuis bien longtemps entre Hyères, Carqueiranne, Le Pradet, La Garde, La Crau, Le Revest, La Seyne sur mer, Six Fours, Sanary, Bandol, St Cyr sur Mer, toutes tournées vers la mer et le tourisme. Qui me fera croire en cas d’absorption par TPM, que les villes situées à l’intérieur des terres seront traitées de façon égalitaire avec celles du bord de mer ou le développement du tourisme sera toujours prédominant. Or, que prévoit la loi du 16 Décembre 2010 au niveau décisionnel ? Aucune commune ne doit disposer de plus de 50% des sièges, cependant qui empêchera la collusion des villes du bord de mer au détriment de celles de l’intérieur et dépasser ainsi le fameux cap des 50 %. Un simple regard sur les derniers recensements des populations et tout devient évident.
Au vu du tableau, ci-contre, il est avéré que le rapport des forces est favorable aux communes tournées vers la mer et le tourisme et assimilées (c’est-à-dire les communes bénéficiant indirectement de la proximité de la mer et du tourisme), d’autant que la représentation en nombre de sièges est attribuée à la proportionnelle. Dans le cas présent et même si des accords inter communaux étaient conclus pour qu’un nombre de siège supplémentaire soit attribué aux communes défavorisées, jamais le déséquilibre ne serait comblé, car, automatiquement et par le jeu des ententes politiques les décisions appartiendraient au clan le plus représenté et ayant le plus de points d’intérêts communs.
Dans la pratique imaginons deux situations :
Un projet de cité Balnéaire est proposé (Par les villes du bord de mer bien entendu) et mis au vote à l’assemblée. Le dit projet n’aura aucun mal à passer, ce dernier intéressant en premier lieu les élus majoritaires, les minoritaires n’auront aucune chance de pouvoir le bloquer. Par contre tout le monde mettra la main à la poche alors que cette réalisation sera tout bénéfice pour les villes touristiques.
A contrario, un projet d’une super décharge est en gestation, (ceci est un exemple, bien entendu). Il ne sera pas question d’édifier une telle verrue au milieu des belles villas du bord de mer, d’autant que suite au bétonnage intensif de ces dernières décennies, les terrains libres ne sont plus légion. Par contre la zone rurale comporte encore de beaux espaces pouvant recevoir un tel cadeau et bien, considérez que c’est fait. Il en va de même pour les zones industrielles, les logements sociaux etc. mais cette fois ci, non seulement nous paierons mais aurons en prime les désagréments. A remarquer que je ne parle pas du petit plus, la LGV……………………..qui sera là pour arranger la situation et ce n’est pas les timides protestations de pure forme que notre Municipalité actuelle émet qui feront reculer le Shmilblik.
Sur l’article de VAR MATIN d’autres points litigieux ont attiré mon attention dans la rubrique, je cite « Les objections les plus courantes……Les réponses de l’Etat », surtout celui ou il est question d’une possibilité pour les Maires d’organiser des réunions d’information sur les conséquences de la réforme territoriale pour leur commune et ainsi contribuer au débat démocratique. Avons-nous jamais eu de telles réunions, de tels débats à Cuers ?, si ce n’est que des bribes d’information distillées avec parcimonie sur le « mieux vivre à Cuers » et encore allant dans le sens du vent, c’est-à-dire d’estimer qu’en définitive l’adhésion à TPM n’était pas une catastrophe pour nous. Et Bé, Monsieur Brun, vous, au moins, ce que l’on vous propose ne vous coupe pas l’air !
Pour en revenir au débat démocratique, il faudrait peut être que les oppositions à ce projet ainsi que les populations concernées commence à se manifester car si nous attendons une réaction forte de nos édiles, qui d’ailleurs se plaignent également de ne pas être consultés, cependant que font ils pour Confirmer leur engagement, sont ils descendus dans la rue pour démontrer leur opposition ? Est-ce bien des représentants du peuple ou attendent t’ils que ce soit ce dernier qui leur montre l’exemple ? Le courage politique c’est de dire haut et fort ce que l’on pense et de s’opposer à toutes décisions contre-nature. Lorsque j’étais enfant on me disait souvent, tu auras ceci ou cela lorsque les poules auront de dents, aussi, aujourd’hui je pense que les poules, ce n’est pas des dents qu’elles auront mais des crocs de crocodile à force d’attendre.
J’invite tous les citoyens, toutes les organisations politiques concernées et autres à démontrer leur opposition au projet de fusion avec TPM et affirmer ainsi que lorsque nos dirigeants sont défaillants, la voie du peuple fait force de loi.
Gérard RICHARD
Président de l’Alternative
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