« L’implantation d’une gare à Cuers est désormais peu probable, à moins que le coût ou les difficultés techniques ne nous obligent à renoncer à La Garde », résume Bernard Gyssel de RFF.
Le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, a annoncé que le tracé sud, dit des métropoles, passant par Marseille, Toulon et Nice, avait été retenu pour la Ligne Grande Vitesse du sud-est de la France (LGV Paca), selon un communiqué publié cet après-midi.
Jean-Louis Borloo et le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau écrivent dans une lettre aux élus locaux que « le scénario Métropoles du Sud desservant les agglomérations d’Aix-en-Provence, Marseille, Toulon et Nice est le mieux adapté« .
D’autre part, La LGV Paca qui s’inscrit dans le projet de liaison ferroviaire à grande vitesse entre Barcelone, Marseille et Gênes, doit être mise en oeuvre avant 2020 sur la demande de Jean-Louis Borloo…
Quoi qu’il en soit, « l’implantation d’une gare à Cuers est désormais peu probable, à moins que le coût ou les difficultés techniques ne nous obligent à renoncer à La Garde », résume Bernard Gyssel de RFF (Réseau Ferré de France).
Slalom entre les habitations, les vignes et les milieux protégés : Un petit bijou nommé plaine des Maures. Il n’y a pas de mystère en géographie : une fois à Toulon, il n’existe qu’un tracé pour rejoindre Nice, et il est écologiquement périlleux.
Menaces sur les terres viticoles : Dans la plaine de la Crau comme à Cuers s’épanouissent des hectares de vigne de qualité. « Quel est l’intérêt d’un TGV qui viendrait contrarier une des principales filières économiques du département ?… Et je rappelle qu’en zone AOC les terres ne sont pas délocalisables… » interroge Alain Baccino, président du Conseil interprofessionnel des vins de Provence. Un argument qui ne convainc pas le préfet du Var, Pierre Dartout. « … S’opposer au TGV, c’est s’opposer à l’accessibilité du département, donc au développement de la viticulture varoise. »
Hubert Falco, lui aussi, se veut rassurant. « Nous avons quinze ans pour trouver le bon tracé. Nous y arriverons, quitte à remembrer! ».
Deux tracés étaient en concurrence et divisaient les élus du Sud-Est. Celui qui a été abandonné, dit « nord », évitait Marseille et Toulon, en suivant l’A8 et traversait le Haut-Var jusqu’à Nice. Ce second tracé était moins onéreux, mais il ne desservait pas les grandes métropoles régionales.
Synthèse par Pierre Bégliomini
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