Les faits : Il y a une dizaine de jours, des personnes, âgées de 80 ans et plus pour la plupart, ont été cambriolées ou ont subi des tentatives de cambriolage en pleine journée alors qu’elles se trouvaient chez elles. Je suis parti à la rencontre de ces victimes afin d’en savoir davantage et de mesurer l’impact du traumatisme subi. Certaines se sont exprimées avec réticence, d’autres ont franchement refusé craignant des représailles. Le Maire, Gilbert Pérugini et la brigade de gendarmerie de Cuers-Pierrefeu ont été avertis par les victimes. Mais à ce jour, il semble, d’après les témoins de ces drames, que les autorités compétentes ne leur accordent que peu de crédit en leur conseillant de ne pas déposer de plainte qui pourrait se retourner contre eux…
Le mode opératoire : il est quasiment identique dans tous les cas de figure : un homme très brun s’exprimant très bien en français, de type méditerranéen ente 40 et 45 ans, et une jeune femme de 18 – 28 ans, blonde/rousse, parfois une gamine de 13 ans, sonnent à votre porte ou votre portail. Alors que l’homme entame la discussion avec le propriétaire, il en profite pour forcer le passage à l’intérieur de la propriété ou de la maison sans réelle violence mais avec vigueur alors que la femme dérobe vos biens.
Le couple se retrouvant à l’intérieur de la maison ou jardin, le propriétaire reste surpris et abasourdi par un tel culot, mais l’homme continue fermement la discussion en demandant, soit de l’argent, soit de l’aide pour un travail, le tout avec insistance et véhémence. L’échange verbal peut durer plusieurs minutes, voir plus d’une heure. Pendant ce temps, soit, la jeune femme est prise de maux de ventre et demande à se rendre aux toilettes, soit elle échappe à la vigilance de la victime et en profite pour faire main basse sur divers objets, bijoux, portefeuille, argent, clés de la maison… Leur larcin commis, ils s’échappent vite fait à bord d’une voiture grise de marque Toyota. Dans certains cas, l’homme se montre impatient et menaçant envers la victime si celle-ci ne veut pas lui donner de l’argent. Généralement, ce couple se présente deux à trois fois à votre domicile, sur deux ou trois jours et c’est au cours de la dernière visite que l’homme adopte un discours véhément et intimidant envers leur victime.
Les réactions des victimes : « J’ai téléphoné aux gendarmes de Pierrefeu, le jour même du délit, je les attends toujours » me confie l’une des victimes.
« Ma femme n’ose plus sortir de la maison, et j’ai du faire changer toutes les serrures de ma propriété. C’est une grosse dépense financière, mais les gendarmes que j’ai contacté par téléphone, m’ont dissuadé de porter plainte, car cela pourrait se retourner contre moi, m’ont-ils dit… Ils ne se sont même pas déplacés afin de constater les faits. Quant au maire que j’ai personnellement averti, il n’a toujours pas bronché » s’insurge une autre victime.
Madame D…, victime du couple, s’est faite dérobée, elle aussi, les clés de son appartement, pourtant, elle m’avoue « qu’elle n’a subi aucun dommage et qu’elle n’a reçu la visite d’aucun cambrioleur et elle me conseille d’aller voir le Maire qui est informé des cambriolages » par peur de représailles, sans doute, car, un témoin à qui elle s’est confiée m’affirme qu’elle a bien subi une tentative de cambriolage.
« Inquiet pour ma sécurité, j’ai demandé aux gendarmes ce que je devais faire si un tel événement se produisait la nuit. Réponse du gendarme au téléphone : téléphonez au standard de Toulon qui appellera le standard de Hyères qui essayera de contacter le gendarme de garde sur Cuers s’il est joignable… Et vous voulez que je me sente en sécurité. » s’interroge une autre victime et de poursuivre : « Ne pensez-vous pas que le Maire pourrait mettre en place des rondes avec sa police municipale au lieu de nous ignorer »
Enquête : Pierre Bégliomini – Journaliste – Agence d’infos WPM
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