C’est dans un contexte passionnel, un tôlé général et une ambiance fortement houleuse que s’est tenue la dernière assemblée générale des arrosants (l’ASA) vendredi dernier à Cuers et qui a réuni une centaine de personnes sur 700 arrosants cuersois (voir notre précédent article en cliquant ici : Le syndicat des arrosants renaît de ses cendres et réclame justice, preuves en mains.).
L’ASA a tenté de répondre à la question cruciale : Comment assurer la pérennité de l’eau à Cuers ? Voici le programme chronologique proposé pas le bureau des Arrosants :
– l’urgence : Faire reconnaître définitivement les droits en titre afin de s’asseoir autour de la table des négociations avec la municipalité et le futur fermier. Se positionner en tant que fournisseur d’eau brut, afin de faire baisser le prix des abonnements (double d’autres communes) et coût du traitement afin de dégager une marge de manœuvre assez conséquente pour acheter de l’eau brute et ne pas augmenter la facture d’eau des Cuersois voire la faire diminuer…
– Faire un état des lieux des canaux restants (patrimoine), de l’état de la source, contrôle sérieux de pollution (on sait déjà que dans les analyse on y retrouve des traces de matières fécales humaines depuis longtemps), fixer les règles de captage et ainsi préserver les sources et l’environnement, et non pas pour remettre les canaux obsolètes en activité (infaisable) mais dans un souci de contrôle et de récupération de toutes les eaux et d’éviter le gaspillage comme à la Graponnière.
– Tout faire pour aider la municipalité à trouver rapidement une autre ressource suffisante en eau pour tous (Canal de Provence ou autre) car une ASA à vocation à demander ces travaux et même obtenir des crédits et des subventions pour les réalisations et ainsi ne pas grever le budget communal.
– créer avec la municipalité un réseau de robinets vert à l’intérieur du périmètre (enterré et non pas avec les canaux), lorsque tout cela sera mis en place, et les eaux de la Foux libérées, garder un débit suffisant mis à disposition des agriculteurs et viticulteurs pour l’irrigation et réinjecter le surplus dans le réseau public qui diminuera d’autant la facture d’eau.
D’aprés l’ASA, si tout cela se fait, la pérennité de l’eau à Cuers sera assurée, on aura un coût de l’eau globalement plus bas pour l’ensemble des Cuersois (négociations et robinet vert).
Les forages se trouvant sur les veines des sources de la Foux se rempliront à nouveau, le Réal de Cuers reprendra de la vigueur et l’environnement sera mieux préservé (cistude, barbeau…)
Une solution de l’eau à Cuers existerait donc à en croire l’ASA. Mais son application ne sera pas facile. On l’a vu au cours de cette dernière assemblée. Beaucoup de cuersois faisant partie du périmètre des arrosants ne sont pas prêts à lâcher leurs privilèges (gratuité de ‘eau, forages et captages sauvages)s acquis au cours de ces dernières décennies.
Pierre Bégliomini
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