
Une transformation du nom LGV en TAGV qui ne remet nullement en cause ce projet
« La ligne LGV s’appellera tout simplement « TAGV » ou Trains Aptes à la Grande Vitesse. Comme on le sait, La LGV, en suivant le tracé des métropoles ne peut plus compter sur sa vitesse maximum compte tenu de la géographie. A quoi bon maintenir un nom de ligne qui fait peur sans pour autant en tirer les avantages« . C’es quelques lignes sont extraites de l’éditorial du mois de décembre de notre Rédaction (cuers-info article du 24/12/2011 – cliquez ici) . Aujourd’hui, elles sonnent comme une réalité adoptée par tous les intervenants politiques du var et par RFF. En prenant cette solution, RFF ne remet aucunement en cause le projet du LGV, contrairement aux apparences. Seul le nom de la ligne change.
« La réalisation d’une ligne à grande vitesse pure se transforme devant la nécessité de mettre en place un système performant dans la région » déclare Jean-Michel Cherrier, chef de mission de la LGV Paca, au cours de la conférence de presse donné hier matin à Marseille « Nous devons allier trains quotidiens et vitesse adaptée aux enjeux du territoire… On a pris en compte les demandes de certains territoires, c’est la règle de la concertation, affirme Jean-Michel Cherrier. Mais nous respectons nos objectifs initiaux qui sont de mettre Nice à une heure de Marseille [contre 2 h 30 actuellement], de concurrencer l’autoroute et de travailler sur un système de RER performant. »
En fait, rien de nouveau au cours de cette conférence de presse qui était surtout organisée par RFF dans le but de recrédibiliser les politiques de la région Paca avec leur fameux TGV « sur emprises existantes ». Voyons le comme un effet d’annonce venant valider les propos du préfet de région prononcés fin 2011 et tranquilliser les provençaux, qui seront ainsi tentés de se démobiliser.
RFF a toujours classé officiellement le traçé du sillon permien comme « particulièrement sensible » (voir la carte ci-contre éditée en septembre 2011). Nous savions que RFF présentait le tracé Métropoles comme une zone d’études préférentielle. Or, insérer une ligne nouvelle sur la zone préférentielle s’avère, on le voit, très compliqué voire impossible. Entre Toulon et les Arcs La combinaison optimale repose en effet sur un compromis prenant en compte les enjeux majeurs du territoire, limitant au maximum les nuisances, et permettant d’atteindre les objectifs fixés en termes de temps de parcours. Le doublement de la ligne existante ou plus, ne pourra pas être envisagé pour certaines traversées urbaines contraignantes ( trajet Solliès-Pont – Gonfaron – Vidauban en particulier). L’insertion du projet sur ce secteur doit composer avec un territoire qui présente de forts enjeux : traversée des zones urbaines et des terroirs viticoles, protection de la biodiversité (habitat de la tortue d’Hermann, zones humides), préservation des paysages.
Aujourd’hui, Il faut surtout rester dans l’expectative et attendre les nouveaux tracés (en admettant qu’il y en ait de nouveaux) qui seront toujours aussi dévastateurs pour la région du Var. En ce qui concerne Cuers, nous pouvons déjà vous annoncer avec quasi certitude que le traçé choisi par RFF restera tel quel. (voir notre enquête – dossier spécial LGV PACA en cliquant ici)
Pierre Bégliomini – Journaliste WPM pour cuers-infos
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