Suite à nos articles sur cette possible épidémie (lire l’article du 8 juin et l’article du 10 juin), nous vous livrons le témoignage très technique d’un cuersois averti, sur cette épidémie. A la lecture de cette étude, on comprend mieux les raisons de cette infection :
Voici ce témoignage sans ambigüité : « Avec le recul on peut effectivement parler d’épidémie et cela même s’il sera difficile de prouver que celle-ci est due à la qualité de l’eau de la ville après de forte pluies. Chez nous à ce jour c’est 10 personnes qui l’ont attrapée venues pour fêter les 18 ans de mon fils le 26 Mai.
Le phénomène est récurrent ou a été récurrent et je dispose encore d’un rapport de Jean Savoye expert géologue pour le compte de SOS environnement qui avait fait celui-ci suite à la demande d’implantation d’un chenil sur les hauteurs de Cuers. Projet qui avait provoqué une vive opposition…
Ce rapport s’appuie sur une étude Hydrogéologique du Pr Gouvernet qui rappelle les résultats d’une expérience de traçage réalisée en Juin 1985 dans le cadre de la vulnérabilité des terrains sur le tracé de la voie Cuers Rocbaron.
Je cite en partie : … Les calcaires fissurés liastiques depuis CD 40 jusqu’au fossé du vallon de Limbaud forment un réservoir Karstique très vulnérable….. les risques de pollution sont immédiats et peuvent contaminer dans un temps très court les captages AEP utilisés comme seule alimentation en eau potable par la commune de Cuers…
Ce qui est plus surprenant c’est que la mairie nous avait affirmé le problème règlé car il y avait la possibilité entre autre de se brancher sur le canal en cas de fortes pluies ( reste à savoir si cette procédure a bien été mise en application les jours en question ) Par contre ce qui est inacceptable c’est la réponse donneé par l’ARS de Toulon à une personne qui venait de taper à plusieurs portes pour essayer d’en savoir plus ; je cite « Vous savez bien qu’il ne faut pas boire l’eau de Cuers après de fortes pluies . » Moi je le sais mais la personne qui s’est trouvée face à cette réponse ne le savais pas forcément. De plus ce genre de réponse est inacceptable car il n’apporte aucune solution pour traiter le problème. On se contente de faire face à un état de fait pour se mettre en sécurité. »
D.P.
L’avis de la Rédaction : Voilà une explication qui met directement en cause les services municipaux pour ne pas avoir appliquer le principe de précaution et la possibilté de se brancher sur le canal de Provence. (D’autre part notre internaute donne encore plus de précisions dans la rubtique commentaire de cet article en bas de page).
Pierre Bégliomini – Journaliste – Agence WPM
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